Survol de la littératie en 1re année

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B2.4. Lecture et orthographe au niveau des mots : Mise en application de ses connaissances des correspondances graphèmes-phonèmes

Le décodage et l’encodage sont des compétences interconnectées qui se renforcent mutuellement. Les élèves utilisent les compétences fondamentales de la conscience phonémique et de la connaissance du principe alphabétique pour commencer à développer leurs compétences de décodage (lecture) et d’encodage (écriture).

Lecture

Les lectrices et lecteurs débutants pratiquent le fusionnement des sons pour lire et écrire les mots et commencent progressivement à reconnaître les mots courants de manière automatique. Il ne s’agit pas d’une simple mémorisation, mais plutôt de mapping orthographique – le processus par lequel le cerveau relie les sons de la langue parlée à leurs formes écrites et au sens du mot, en stockant ces mots dans la mémoire à long terme.

Quand un ou une élève entend un mot, voit sa forme écrite et l’associe au sens du mot à plusieurs reprises, son cerveau commence à relier les sons (phonèmes) aux formes de lettres spécifiques (graphèmes) qui les représentent. Au fil du temps, cela permet à l’élève de reconnaître et d’épeler les mots rapidement et avec précision sans avoir à les prononcer à chaque fois. Le mapping orthographique aide les enfants à devenir des lecteurs et lectrices fluides en rendant la reconnaissance des mots automatique et sans effort. Le nombre d’expositions pour que ce mapping orthographique se produise dans le cerveau diffère d’un et d’une élève à l’autre.

Son, sens, orthographe

Orthographe

L’orthographe française est complexe et repose sur différents éléments de notre langue. Le français est une langue « morphophonémique », ce qui signifie que les mots sont orthographiés non seulement en fonction de leur sonorité, mais aussi en fonction de leur signification. Pour bien orthographier, les élèves doivent maîtriser plusieurs aspects de la langue et les intégrer. 

  • La phonétique est la base, où les élèves apprennent la relation entre les sons et les lettres, par exemple la lettre <p> écrit le son /p/.
  • Notre système d’écriture contient des régularités orthographiques contextuelles. Par exemple, nous enseignons que le phonème /g/ devant <e>, <i> ou <y> s’écrit toujours <gu> comme dans le mot guimauve.
  • Les élèves doivent également tenir compte des morphèmes pour orthographier les mots correctement. Les morphèmes sont des unités de sens, comme les bases, les préfixes et les suffixes. 

L’intégration de ces domaines aide les élèves à comprendre comment les mots sont orthographiés, pourquoi ils sont orthographiés de cette façon et comment leur prononciation et leur sens peuvent changer en fonction de leur orthographe. 

Le français a souvent la réputation d’être très difficile en raison de son orthographe complexe et de ses nombreuses exceptions. Cette réputation n’est pas justifiée – le français a une structure prévisible, mais il faut comprendre la structure des sons, des graphies et des morphèmes pour pouvoir l’orthographier. Même les mots irréguliers suivent des schémas et des règles spécifiques permettant de les orthographier correctement. Nous pouvons enseigner aux élèves à analyser soigneusement ces mots au lieu de les mémoriser comme des unités entières.

Évaluation de la lecture au niveau des mots

L’évaluation de la lecture et de l’orthographe d’un ou d’une élève au niveau des mots fait appel à plusieurs approches. Le dépistage universel peut aider à déterminer la capacité d’un ou d’une élève à appliquer ses compétences phonétiques à des non-mots, à vérifier la reconnaissance automatique des mots fréquents et à déterminer la fluidité de la lecture orale au moyen de textes chronométrés. Les évaluations diagnostiques, les observations en classe et l’écoute de la lecture d’un ou d’une élève peuvent également fournir des informations importantes sur la capacité de l’élève à lire des mots.

Pour l’orthographe, l’analyse des écrits quotidiens des élèves peut fournir des informations utiles sur leurs compétences phonétiques, leurs connaissances orthographiques et leur conscience morphologique. Les dictées orthographiques qui se concentrent sur les codes/concepts explicitement enseignés (et non sur une liste à mémoriser à la maison) ainsi que les inventaires orthographiques sont indicateurs des compétences que l’élève a consolidées et celles qui ne le sont pas encore.

En utilisant ces méthodes et en observant les performances, vous pouvez obtenir des informations sur les points forts des élèves et les compétences à développer, ce qui vous permet de cibler l’enseignement et le soutien.

En maternelle/jardin, l’accent a été mis sur:

  • Fusionner les sons que représentent les graphèmes pour lire
  • Segmenter les phonèmes dans le mot et représenter chacun d’eux par leur graphème correspondant pour l’orthographier

Nouveau pour la 1re année :

  • Lire et orthographier des mots à structure syllabique et à longueur variée
    • 1 syllabe : CV, VC, CVC, CCV, CCVC, CVCC
    • 2 syllabes : CV/VC, CV/CVC, V/CVC, CCV/CV
    • 3 syllabes ou plus : CV/CV/CV, VC/CV/CV/CVC, V/CV/CVC
    • Mots écrits présentés de façon isolée ou en contexte de phrases ou de courts textes

Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive de toutes les attentes dans ce domaine. Veuillez consulter le programme-cadre de français pour plus de détails.

Décomposer un mot multisyllabique en ses syllabes, identifier les voyelles dans chaque syllabe et fusionner chaque syllabe pour lire le mot est une nouvelle attente pour les élèves de la 1re année. Au fur et à mesure que les élèves se familiarisent avec les mots multisyllabiques et les décomposent en syllabes, leurs compétences en lecture se renforcent et leur conscience phonémique s’améliore. En identifiant les voyelles de chaque syllabe, les élèves comprennent mieux la structure des mots, ce qui est essentiel pour décoder les mots inconnus. Cette compétence n’aide pas seulement les élèves à lire avec une plus grande fluidité, mais elle renforce également la confiance en soi nécessaire pour aborder un vocabulaire plus complexe au fur et à mesure qu’ils et elles progressent. La fusion des syllabes renforce leur capacité à établir des liens entre les sons et les lettres, ce qui constitue une fondation solide pour l’apprentissage futur de la lecture et de l’écriture.

Une note sur les programmes : L’utilisation d’un programme d’apprentissage de la lecture et de l’écriture qui comporte une progression des apprentissages, des routines quotidiennes simples à suivre et des leçons préétablies peut réduire de manière significative le temps nécessaire à la planification dans ce domaine. En voici quelques exemples :

Liens vers des recherches

Ressources