Continuum des notions fondamentales

de la lecture et de l’écriture

de la 1re à la 4e année, attend B2

Bienvenue dans notre section Exploration du programme-cadre, où vous pourrez approfondir votre compréhension du Continuum des notions fondamentales de la lecture et de l’écriture du Domaine B du programme-cadre.

À propos du Continuum

Le Continuum des notions fondamentales de la lecture et de l’écriture «fournit des précisions quant à l’apprentissage obligatoire. Il décrit la progression des connaissances et des habiletés linguistiques fondamentales pertinentes pour les élèves de l’Ontario et s’appuie sur des recherches en éducation concernant le développement de la lecture et du langage».
 
Des connaissances et des habiletés fondamentales solides, tant à l’oral qu’à l’écrit, sont nécessaires pour soutenir des compétences plus complexes telles que la pensée critique et la résolution de problèmes. Bien que la lecture et l’écriture fondamentales ne soient pas l’objectif final de l’enseignement, la maîtrise de ces habiletés de base est nécessaire afin que les élèves deviennent des apprenantes et des apprenants réfléchis, critiques et indépendants qui atteignent leurs objectifs académiques.
 
Les élèves avancent à travers la progression du Continuum selon leurs données d’évaluation et leurs résultats face à l’enseignement ou à l’intervention. C’est très clair que tous les élèves doivent acquérir ces habiletés afin d’assurer que leur droit d’apprendre à lire soit réalisé. Bien que les contenus d’apprentissage spécifiques soient indiqués par niveau scolaire, nous avons une responsabilité collective de veiller à ce que tous les élèves acquièrent des notions fondamentales solides. L’enseignement et l’apprentissage de ces connaissances et de ces habiletés peuvent aussi être nécessaires pour plusieurs élèves des cycles moyen, intermédiaire et supérieur, afin que leur potentiel soit réalisé.
 

Bien que le continuum présente une série d’habiletés fondamentales en matière de langue et de littératie, leur enseignement doit être intégré. Les habiletés fondamentales en matière de langage et de littératie sont interdépendantes et liées; elles doivent être enseignées de façon systématique tout au long de l’année scolaire.

Conscience phonémique 

(Élaboration du contenu d’apprentissage B2.1 de la 1re année)

La conscience phonologique fait référence à la capacité de réfléchir à la structure sonore de la langue parlée, y compris la capacité de déterminer si des mots partagent le son initial (attaque syllabique) ou final (rime syllabique), d’entendre les syllabes individuelles à l’intérieur d’un mot, et de décomposer un mot en syllabes entendues.

 

La conscience phonémique est une sous-composante plus détaillée et précise de la conscience phonologique. Il s’agit de la capacité à identifier la plus petite unité de son dans les mots parlés, appelée phonème. Lorsque l’élève peut repérer, isoler, segmenter et fusionner des phonèmes individuels dans les mots, elle ou il développe et consolide sa conscience phonémique.

La segmentation est utilisée lorsque l’élève écrit des mots. (Elle ou il choisit des graphèmes pour représenter des phonèmes.) La fusion est utilisée lorsque l’élève lit. (Elle ou il attribue des sons aux graphèmes pour former un mot.)

Connaissance des lettres 

(Élaboration du contenu d’apprentissage B2.2 de la 1re année)

La connaissance de la forme visuelle des lettres, de leur nom, des sons qui leur correspondent (correspondances graphèmes-phonèmes) et de leur ordre dans l’alphabet aide à développer le principe alphabétique.

 

Bien que l’ordre des lettres dans l’alphabet ne soit pas prédicteur des habiletés en lecture ou écriture de l’élève, il est une représentation des lettres qui permet d’exploiter les fonctions du système alphabétique comme système de classement.

 

Phonétique : Correspondances graphèmes-phonèmes 

(Élaboration du contenu d’apprentissage B2.3 de la 1re année)

La correspondance graphèmes-phonèmes (CGP) signifie l’association entre un graphème (lettre ou groupe de lettres) et le phonème correspondant, par exemple, lorsque l’élève voit la lettre <d> et articule le phonème /d/ (comme dans le mot <dent>). Elle peut également être appelée correspondance lettre-son. Le développement de cette habileté permet aux élèves de lire des mots, en associant les graphèmes aux phonèmes. La compréhension de cette relation permet également aux élèves d’orthographier des mots en prononçant les mots, en les décomposant en phonèmes et en représentant chaque phonème par un graphème correspondant.

 

Lecture et orthographe au niveau des mots : Mise en application de ses connaissances des correspondances graphèmes-phonèmes 

(Élaboration du contenu d’apprentissage B2.4 de la 1re année, B2.1 de la 2e année et de la 3e année)

L’apprentissage des correspondances graphèmes-phonèmes (soit la relation entre les lettres [graphèmes] de la langue écrite et les sons distinctifs [phonèmes] de la langue orale) s’appuie sur la conscience phonémique et la maîtrise du principe alphabétique.

 

Lecture et orthographe au niveau des mots : Mise en application de ses connaissances des régularités orthographiques 

(Élaboration du contenu d’apprentissage B2.5 de la 1re année, B2.2 de la 2e année et de la 3e année et B2.1 de la 4e année)

Les correspondances graphèmes-phonèmes peuvent varier selon le contexte orthographique, c’est-à-dire selon les lettres qui précèdent <ll> entre i et une autre voyelle; <s> = /z/ entre 2 voyelles) ou qui suivent ce graphème (<c>/<g> devant e, i et y; c/g devant a, o, u). L’apprentissage des régularités orthographiques contextuelles les plus fréquentes et les plus constantes guide l’élève quant au choix de phonème lorsqu’elle ou il lit un mot, et quant au choix du graphème le plus approprié pour représenter un phonème donné lorsqu’elle ou il orthographie un mot.

 

Lecture et orthographe au niveau des mots : Mise en application de ses connaissances morphologiques 

(Élaboration du contenu d’apprentissage B2.6 de la 1re année, B2.3 de la 2e année et de la 3e année et B2.1 de la 4e année)

 
Les connaissances morphologiques concernent les connaissances relatives aux règles qui régissent les plus petites unités de sens contenues dans les mots, les morphèmes. Les habiletés morphologiques font référence à la capacité à transformer les mots pour nuancer les propos et à analyser les morphèmes des mots pour en comprendre le sens.
 
● Les morphèmes libres sont porteurs de sens à eux seuls et ne peuvent être divisés en éléments plus petits sans en perdre le sens (p. ex., /mur/ mur; /jon/ jaune); ils contiennent un seul morphème : la base.
 
● Certains mots peuvent être divisés en éléments auxquels on peut attribuer un sens : la base et les affixes. On dit que ces mots sont construits. Les affixes dérivationnels modifient le sens de la base. Les préfixes sont des affixes placés devant la base (p. ex., re- = <à nouveau>, comme dans refaire). Les suffixes sont des affixes placés après la base (p. ex., -age = <action ou résultat> comme dans lavage); ces derniers peuvent également entraîner un changement dans la classe de mots (p. ex., copie = copier, copiage, copiable).
 
L’élève apprend que les mots sont constitués de bases qui véhiculent un sens et peuvent être modifiés par des préfixes et des suffixes, ce qui entraîne un changement de sens du mot. L’élève découvre la possibilité de segmenter les mots en morphèmes qu’elle ou il peut reconnaître et d’appliquer ses connaissances morphologiques pour orthographier et lire des mots plus longs et plus complexes.
 
 

Vocabulaire 

(Élaboration du contenu d’apprentissage B2.7 de la 1re année, B2.4 de la 2e année de la 3e année et B2.2 de la 4e année)

 
Le développement de la connaissance du vocabulaire est le processus d’acquisition de nouveaux mots et de la compréhension de leur signification tant sur le plan réceptif qu’expressif.
 
Le vocabulaire réceptif est constitué des mots que l’élève comprend lorsqu’elle ou il les entend ou les lit et le vocabulaire expressif est constitué des mots que l’élève utilise lorsqu’elle ou il parle ou écrit.
 
L’élève comprend le sens, l’usage et la forme des mots; le vocabulaire de l’élève s’enrichit à mesure qu’elle ou il apprend à reconnaître les associations entre les mots nouveaux. Le vocabulaire est développé à la fois par l’enseignement explicite des mots et par l’apprentissage implicite en travaillant avec la langue orale et les textes écrits dans divers contextes.
 
L’élève met en application sa compréhension du fait que les mots sont composés de morphèmes, qui servent d’unités de sens à l’intérieur du mot, et utilise ses connaissances des morphèmes pour soutenir sa compréhension du sens des mots.
 
 

Fluidité en lecture : précision, rythme et prosodie 

(Élaboration du contenu d’apprentissage B2.8 de la 1re année, B2.5 de la 2e année et de la 3e année et B2.3 de la 4e année)

 
La fluidité en lecture signifie la prosodie avec laquelle les textes sont lus. Elle se définit comme la capacité à lire les textes avec précision raisonnable, à un rythme naturel et avec une intonation appropriée. À mesure que la fluidité de l’élève devient plus naturelle, elle ou il lit avec intonation, en tenant compte de la ponctuation, ce qui libère des ressources cognitives et contribue à la compréhension du sens du texte. La fluidité de lecture ne se développe que lorsque l’élève arrive à décoder les mots avec une précision de 90 % ou plus et doit être mesurée à partir de textes connus, que l’élève est capable de lire de manière autonome. En retour, une lecture fluide, juste et expressive, favorise la compréhension de l’écrit.