Lorsque nous lisons, un bon nombre de processus cognitifs se mettent en œuvre, notamment les processus qui permettent d’identifier les mots écrits. Essentiels à la compréhension d’un texte, les processus d’identification des mots sont tributaires de la manière dont chaque langue transpose ou encode à l’écrit les mots entendus. Les langues alphabétiques, dont le français, encodent chaque son ou phonème (ex., /m/ /o/ /t/ /o/) pour écrire les mots. Elles encodent aussi chaque unité de sens, soit les morphèmes (i.e., préfixe, racine, suffixe, re-cycl-age)…De surcroit, les résultats de certaines études indiquent que quand un programme de conscience morphologique est proposé aux élèves ces derniers améliorent leur capacité à lire les mots (Elbro & Arnbak, 1996; Lyster, 2002; Nunes, Bryant, & Olsson, 2003). Ces résultats suggèrent aussi que les effets d’un tel entrainement seraient plus bénéfiques pour les élèves en difficulté (Bowers et al., 2010; Goodwin & Ahn, 2012).